Le village des Nubiens que nous avons visité est loin de l'agglomération d'Assouan, et très coloré. Les façades peintes sont immenses car chaque maison abrite plusieurs familles.
Le salon, à ciel ouvert, est protégé du soleil par de la paille qui laisse des interstices. Les murs sont épais, et enduits de plâtre.
Les Nubiens nous accueillent avec un verre de thé à la menthe, nous proposent des tatouages au henné, et nous laissent prendre sur la main ou sur la tête de petits crocodiles apprivoisés.
En sillonnant les dunes, et en traversant leur marché à dromadaire, j'ai vu que leurs échoppes contenaient essentiellement des épices et qu'ils vendaient des objets d'artisanat.
La visite de leur école maternelle fut très émouvante : leurs enfants y apprennent autant à accueillir les touristes qu'à réciter l'alphabet. Ils chantent en l'honneur des " amis invités " et sont heureux de recevoir un stylo en échange. Momo insiste sur le fait qu'il s'agit d'une politique du gouvernement : habituer les gens les moins instruits au contact avec les occidentaux, dans le souci de prévenir la montée de l'intégrisme.
Grisée par cette rencontre chaleureuse, et endolorie par la chevauchée (c'est haut, un dromadaire), je retourne déjeuner à bord du Champollion. Nous n'avons qu'une heure de répit avant de repartir pour Assouan.