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Le blog de Cendrine BERTANI

Le parcours d'une jeune romancière confrontée au monde de l'édition.

Pour l'amour d'une druidesse...

Publié le 19 Février 2010 par Cendrine BERTANI in L'avant-première du vendredi

image-arbre-celtique.jpgLa Louve de Bretagne
Extrait n°4

 

         La louve ne s’était pas trompée. Julius était bien là, assis sur la vieille souche, comme lors de leur dernière rencontre, six mois plus tôt. Le chevalier ne sembla pas surpris de la revoir, comme s’il s’attendait à cette apparition. En gage de guérison, Julius avait rasé sa barbe. La druidesse lui offrit un sourire de réconciliation.

- Vava… Ce n’était pas un rêve, ils avaient raison…
-Qui donc ?
-Les arbres… Ils m’ont chuchoté que tu allais venir… Et tu es là, aussi belle que dans mes souvenirs… Quant à moi…

      Julius s’interrompit avec un geste de lassitude.

- Vois ce que je suis devenu…
- Oui, je te regarde, Julius Classicianus. Et sais-tu ce que je vois ? répondit doucement Lavarcame. Un homme que les dieux n’ont pas épargné. Quelqu'un qui fut blessé par la vie. Mais surtout un homme qui n’a pas peur d’affronter son destin… Oui, Julius, reprit-elle avec tendresse. Tu n’as pas fui ton passé. Tu sais encore écouter ton intuition. Sinon, comment expliques-tu ta présence dans ce bois, à la poursuite de chimères ?

      L’éclat de rire de la druidesse résonna comme un tintement de cristal, accompagné par le bruissement des feuilles.

- Alors comme ça le vent et les arbres te parlent, Julius ? Ou bien sont-ce les dieux qui te murmurent à l’oreille que ton destin est à mes côtés ?
- Pour toi, c’est la même chose, non ? répliqua Julius.

     Il se releva péniblement pour dominer Lavarcame de sa haute taille.

- Tout ne forme qu’un à mes yeux, Julius. Tu le sais bien. L’harmonie du monde repose sur l’union des contraires et l’équilibre des forces. Le bien et le mal sont des notions discutables.
- Que veux-tu dire, ma chérie ?

    Julius passa un bras autour de la taille de sa femme et la força à relever le menton pour lire dans son regard la réponse qu’il espérait.

- Je ne juge pas ce que tu as fait, Julius. Cela devait être.

     Le chevalier ferma les yeux un instant, pour accepter son absolution. Alors seulement sa bouche put emprisonner le souffle de Lavarcame. Les deux époux savourèrent le baiser du pardon.

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D
bonjour,<br /> Suite à vos écrits, je vous recommande le livre de Marie-Emilia Vannier : L'arbre Guérisseur .<br /> Bien amicalement<br /> dane
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