- Qui es là ?
- C'est moi, le toucan.
- Arrête ton vacarme !
- Il faut bien que quelqu'un
Hèle votre attention.
Le monde va mal.
Le climat se détraque.
Il fait trop chaud,
Ou trop froid.
- Qu'as-tu à t'en plaindre ?
Toi dont les belles couleurs
Sont l'apanage de nos bois,
S'il fait chaud, tu resplendis,
S'il fait froid, tu te réchauffes
A médire des autres.
Ton arbre est le plus vaste.
Tu y abrites toute une cour
De ces nobles volatiles
Qui t'y prêtent serment d'allégeance.
Faut-il, en plus, que tu frappes
De ton bec les tambours de la panique
Pour ameuter les petites gens, nous
Qui n'avons pas ton palais, tes amis,
Tes couleurs pour se parer ?
- Ne mourez pas sots, mes amis.
Si les malheurs accablent même les puissantes gens,
ne pensez-vous pas que vous en aurez souffert bien avant ?
Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure.
Je plaide pour la planète,
Pour nous tous.
Faites des provisions.
Ne gaspillez pas l'eau.
Ne dévastez pas nos bois,
Ils sont la seule maison que nous ayons.
Toc toc toc.
Je vous invite à méditer.
L'avenir sera ce que nous en ferons.